[Puis-je ?]
Alicia voguait à travers le flux principal de l'artère de Brestphalie, des gens de différentes catégories sociales se mouvaient dans cette foule importante. Une chevelure blanche comme la neige ressortait clairement de toutes ces autres couleurs sombres, des cheveux soyeux qui suivaient chaque mouvement de ce vent frais. Alicia connaissait parfaitement ce genre de circulation, elle savait comment se fondre dans la masse, éviter tout contact et altercation envers les autres personnes qui suivaient leur propre itinéraire.
Ce soir-là, Alicia se promenait tranquillement, Oscar lui avait accordé la permission de prendre un peu l'air. Des gamins de rue s'amusaient avec des cailloux dans un coin de bâtiment, d'autres tiraient sur les pans de la robe d'Alicia pour lui demander des pièces, ou bien encore, certains attendaient assis sur un pan de mur. De riches dames hautement placée dans la société ignoraient complètement ces pauvres gamins qui ne cherchaient qu'un foyer. Barons, Comte et bien d'autres, cigare à la bouche, riaient abondamment pour un rien. Histoire de montrer qu'il y avait point de mot pour expliquer que d'être riche était absolument plaisant. Ce spectacle miteux et désemparant révoltait plus que tout Alicia qui avait du mal à contenir sa rage.
*Ceci serais si bon de trancher vos parties génitales, très chers bourgeois... *
Un sourire malsain s'afficha sur le visage de Alicia, un sourire ne prévoyant rien de bon et de promettant. Accélérant le pas, elle marchait à hauteur de toute la bande de bourgeois qu'elle avait observé depuis le début de cette artère. Habillé légèrement, Alicia marchait au côté d'un homme habillé d'un petit veston bleu et d'un pantalon noir toute en soie. Un haut chapeau de forme couvrait une tête dénuée de cheveux. En descendant un peu plus bas, un nez crochu dit de Cyrano séparait parfaitement en deux parties égales des yeux brillants et noir comme la cendre. Une barbe de plusieurs jours et soigneusement entretenue rongeait la partie inférieur du visage de cet homme inconnu. Alicia accéléra un peu plus la cadence puis même pas quelques secondes après, une main baladeuse vint lui peloter la fesse droite. Se retournant aussitôt, Alicia fit un petit sourire coquin au richissime homme tout en le regardant intensément dans les yeux. Etonné par une telleréaction et troublé par la vue d'un si jolie fasciés, l'homme articulait des mots incompréhensibles. La femme qui était à côté de cette personne baissait la tête à hauteur de la bouche de l'inconnu pour essayer de montrer qu'elle n'avait rien entendu tout en croyant qu'on lui avait parlé.
Celui-ci lui répondit encore un peu troublée :
" Non rien... "
Aussitôt après, Alicia murmura à cet inconnu :
" Je vois que vous aimez toucher de la chair bien ferme très cher. Que diriez-vous de me rejoindre dans cette ruelle là-bas ? Je suis sûr que vous en mourrez d'envie, petit coquin."
Lui faisant signe du doigt tout en lui souriant malicieusement, Alicia se dirigeait en direction de l'endroit prévu. L'homme complètement excité ne pouvait pas s'empêcher de la suivre tout en expliquant à ses compatriotes qu'il les rejoindrait à l'endroit prévu.
Alicia avait déjà disparue dans la pénombre de cette étrange ruelle. Alicia attendait l'inconnu la tête baissée, ses bras croisés sur son ventre soutenaient sa poitrine ferme et volumineuse. Des pas se firent entendre et à peine que l'homme apparut qu'Alicia le pris par le col. Ses traits avaient changé, la rage déformait son visage qui était d'habitude doux et paisible. Elle lui empoignait par la suite les testicules tout en lui crachant au visage des mots remplit de colère :
" Et bien ? On dirait que tu n'aimes pas quand on te serre autant les bijoux de familles ? Aïe, aïe, aïe ? C'est tout ce que tu peux me dire ? Ben voyons. "
Alicia aimait voir autant de souffrance sur le visage d'une personne. Satisfaite, démente, incontrôlable, voir même possédée, Alicia riait tout en rejetant sa tête en arrière. Reprenant son sérieux, Alicia serrait encore plus fort les testicules de l'inconnu :
" C'est fou comme on peut avoir un total contrôle rien qu'en serrant ces deux petites choses frêles et immondes. Allez, sauve-toi et va retrouver ta bande !! "
Affolé, tout transpirant, l'homme se mit à partir en courant, prenant ses jambes à son cou. Amusée par la situation actuelle, Alicia ne pouvait pas s'empêcher de rigoler pleinement et sadiquement. Revenant dans la lumière et sortant de la pénombre de la ruelle, Alicia observait tout le monde du coin de l'oeil, son regard se porta instinctivement sur une jeune femme qui regardait la foule à sa fenêtre. Les deux regards se croisèrent, Alicia maintînt son regard glacé.