Longue nuit parmis tant d'autres

C'étais une nuit calme, là ou le vent soufflait de temps à autre pour
balayer la rue de ses poussières et faire ressentir un courrant d'air
frais à ceux qui osaient encore sortir... Il était assez tard, mais la
lune se voyait très nettement, elle était d'une blancheur! Elle n'était
toutefois qu'à son troisième quartier. Karl Mack avait eut des troubles
du sommeils durant les dernières soirées qu'il passait avec aise à se
ballader dans les rues bien éclairées de Brestphalie... Cette nuit là,
n'était pas comme les précédentes, de sorte qu'elle était très
confortable. Seulement la veille, il avait fait un froid de canard,
heureusement que la brise plutôt chaude avait été pour réchauffer le
vieillard.

Le général jetait de bref regards à sa montre à
toutes les vingts minutes... C'était un réflexe qu'il avait
malencontreusement eut lors de ses années de guerres... Il voulait être
sur de ce qui se passait et il voulait avoir un contrôle du temps de
bataille... Vingt-trois heures cinquante-huit minutes et quarante-sept
secondes... Il restait encore bien du temps avant que le soleil ne
deigne se lever... Peut-être le stratège allait-il rencontrer quelqu'un
pour le faire sortir de cet ennuit qui l'avait habité ses derniers
jours...

Il marcha avec une très fière allure et une cadance
militaire, c'était tout juste s'il ne se donnait pas d'instructions à
haute-voix. Lorsque les clochards le regardaient dans la rues, il
n'avait pas l'air d'être malade, fou ou encore stresser, il parraissait
humble et réserver. Il ne faisait pas son vantard, il voulait démontrer
la droiture militaire et les biens-faits que celle-ci pouvait entraîner
chez un homme. Il adorait son boulot et aurait aimé pouvoir faire
l'apprentissage de nouvelle recrue, mais il n'y avait pas beaucoup de
personnes s'enrôlant...

Néanmoins,
la nuit commençait à se couvrir déjà... Certain nuage obscucissait le
ciel qui était quelques minutes plus tôt très clair. Karl eut un léger
frisson, un coup de la brise lui avait frotté l'Atlas... Ce changement
brusque de température l'avait un peu surpris, mais sans plus. Il
s'enfonça dans les ruelles de la ville, marchant droit devant lui, une
main à son sabre, l'autre à son pistolet au cas où. Mack était un homme
très calme qui se fiait souvent à son instinct. Il entendit des pas
venant du Nord-Ouest. Ces pas était réguliers, donc cela voulait dire
que c'était soit une personne ou un bataillon marchant au pas. Si cela
donnait que ce fut la deuxième option, ce serait sûrement des soldats
en patrouilles... Mais il n'était sûr de rien si ce n'était que les pas
se dirrigeait en sa direction. Il arrêta donc d'avancer, regardant
celui ou ceux venant vers lui, près à répliquer et se sortir de son
ennuie.